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Planning (pdf)

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Les secteurs

20-25/08/17 - Canyons d'Ossola
Écrit par Christian   

C’est à l’aube, un samedi matin, que nous quittions la ville rose, à cinq dans deux voitures bien pleines, pour le val d’Ossola, à quelques 900 km et 10 heures de trajet, et plus précisément le gite « rural » Alberobello au fond de la vallée d’Antrona ; un ensemble de petites maisons en pierre plantées sur une pelouse verte et douce au pied, la piscine alimentée à l’eau (et les ragazze) de la montagne, un patron convivial et branché, une météo prometteuse… tout était trop bien calé (au moins pour la logistique).

Et l’équipe ? : petite donc, constituée de trois encadrants dont un de classe présidentielle (Julien, Benoit et Pascal) et de deux padawan (Lionel et Christian), elle nous permettra de trouver l’efficacité aux moments les plus critiques (je pense en particulier à la préparation des repas du soir et du lendemain à des heures indues suite à des retours tardifs, ou aux essais comparatifs du Nesson versus la belle cabresse)

Les canyons : plan mûrement réfléchi en avant de phase, nous ne voulions que le meilleur ! Le plan était donc de faire :

- Ogliana di Quarata, v5a4III, 3.2/4

- Lasino, V3à4a3IV, 2.8 à 3.2/4

- Variola, v5a5III, 3.5/4

- Isorno, 3.6/4

- Rasiga, V4a4IV, 3.5/4

- Mondelli (médian), V4a4II, 3.4/4


Et ce qui fut fait !


Dimanche : Ogliana di Quarata 

Journée annoncée de mise en jambe, nous partons sereins, vers les 8:30 pour l’autre côté de Villadossola. Le style de notre aventure (pour pratiquement toute la semaine) se dessine rapidement  : marche d’approche hasardeuse tout autant que verticale (mais, sortie de l’on ne sait où, il y aura toujours une bonne âme pour nous remettre sur le bon chemin), décor somptueux de vasques et chutes d’eau sur un fond en versant opposé de sapins et petits hameaux solitaires et pâtes-tomates-coppa à l’huile d’olive à la pause de midi.

DC nous annonçait 4 à 5 heures de descente … nous dégusterons en fait pendant plus de sept ; ravis tout autant que fatigués, nous en tirerons plusieurs enseignements :

  • Mieux vaut partir plus tôt, et ne pas forcément croire les topos

  • Nous avions la capacité de faire de grosse journée

  • Nous avions de la marge de progression

  • L’équipe est en jambe, pas besoin de changer de braquet


Lundi : Lasino

On se lève et partons tôt, dans l'idée de faire Mondelli, mais (peut-être sous influence de l’expérience de la veille et un positionnement douteux de la remontée sur corde de sortie du tronçon inférieur), l’encadrement, dans sa grande sagesse (et vu l’enthousiasme du reste de l’équipe), décide une reconfiguration sur Lasino tout proche.

Au bout de la route, une fois garés aux portes de Monteossolano (village de montagne ou les gens remontent la grand-rue en marche arrière, histoire de ne pas à avoir à faire demi-tour), et après une marche d’approche des plus raisonnables, le canyon nous laisse découvrir ses richesses et sa beauté ; 5 heures de plaisir, et une équipe qui progresse bien.
Nous sommes de retour au gîte à l’heure décente et, qui plus est, prévue : une connivence s’installe parmi certains encadrants.

Mardi : Variola

La grosse journée annoncée : on choisit l’approche par la rive gauche (celle qui évite la navette) et qui grimpe raide, raide… avant et… et encore plus après le mur de pierres sèches remarquable : deux heures de souffrance, couronnées de deux allers-retours sur le final pour trouver enfin le bon point de départ.

Pique-nique au soleil et quart d’heure de sieste réparatrice avant d’attaquer la partie supérieure, belle comme dans le livre : alternance de cascades et de vasques émeraude creusées dans le granite blanc ; l’équipe est affûtée et, enchaînant les rappels, parcourt cette partie supérieure en un temps honorable (4h 30).

C’est sans hésitation, que nous enchaînons alors sur la partie médiane, plus encaissée et aux rappels bien plus hauts, mais tout aussi enthousiasmante.
Nous en sortirons au bout de 3h supplémentaires, heureux et oxydés.

Nous rentrons au gîte pour mettre, cette fois-ci, directement les pieds sous la table du restaurant du gîte … sage précaution.

Mercredi : Isorno

La journée de détente : nous lèverons le camp à 9:00 du matin, pour ce canyon immanquable pour sa beauté et d’une durée bien plus raisonnable (2h00 sur les topos). Mise en place de la navette et départ du petit village d’Altoggio que nous visiterons de fond en comble suite à un débat soutenu sur l’interprétation des signes du topo ; un indigène, et par ailleurs chef de la patrouille locale de secours, nous mettra finalement d’accord et sur le bon chemin à prendre, nous enjoignant de prendre gauche puis gauche au bon moment.. Ce que nous ne ferons pas du premier coup…

Le canyon du top 6 ne nous décevra pas : après un premier rappel donnant sur un bief, le canyon s’encaisse et nous propose une succession de 5 cascades toutes aussi belles les unes que les autres, et dont une dont nous traverserons la gerbe d’eau. On sortira dans les temps par le barrage (petite hésitation sur la grimpe des barres rouillées plantées dans le mur du barrage, en se demandant comment les pros pouvaient gérer une telle situation..)

Retournés au gîte aux alentours de 18h00, nous poursuivrons le débat Martinique vs Guyane, puis nous nous ferons livrer les pizzas du producteur local, dont la texture de pâte et l’uniformité des garnitures nous amènera à réfléchir à la relativité généralisée.

Jeudi : Rasiga supérieur et médian

C’est l’avant dernière journée, et le groupe motivé et reposé part tôt (très tôt) pour cette longue et belle course. Navette de retour installée près d’un remarquable, nous attaquons la marche d’approche quelque 9 km plus haut, pour une deuxième fois en descente à travers une très belle forêt, et cette fois-ci sans aucune hésitation, ni erreur !

Première partie : successions de sauts et de toboggans pour la mise en jambe, s’en suivent quelques encaissements assortis de beaux rappels ; une brève pause à midi aura permis à l’équipe de terminer cette première partie à une heure décente (15 h30) et de décider d’un commun accord de poursuivre dans la partie médiane, qui s’avérera (pour ma part en tout cas) encore plus belle, du fait de son encaissement et de la beauté sombre de ses décors… sombre d’ailleurs aussi le ciel qui, sur notre marche de retour d’une grosse demi-heure nous rincera jusqu’à la voiture.

Vendredi : Mondelli médian

Pour ma part le plus esthétique avec Isorno : une sensation de verticalité et d’espace puisque tout le long de la douzaine de rappels nous faisons face au versant opposé et sommes surplombés par le sommet de la montagne.

L’approche se fait très rapidement (moins d’une demi-heure pour atteindre le pont de départ) et nous nous payons le luxe de remonter un peu plus en amont pour trouver un très beau toboggan d’ouverture suivi de deux belles cascades. Après une succession de cascades et de vasques suspendues, nous atteignons la passerelle de retour en quelques trois heures ; pique-nique et retour à la voiture en moins de 10 minutes, un rêve !

La dernière soirée fut l’occasion de faire la rétrospective de nos sensations et de se féliciter d’une semaine bien pleine et sous le signe d’un très beau temps.


Ce qui était trop bien :

Le temps, les canyons, le cadre du gîte, la Team, les Italiens du coin, les radars oranges (inopérants), la pizzeria (de Valdossola), la clef de voiture mystérieusement retrouvée dans l’autre voiture, les pâtes arrangées à midi

Ce que l’on peut peut-être oublier :

Les pizzas d’Alberobello, le guide-topo de Benoit, certaines mains-courantes, l’eau chaude après la douche de Julien, une montre et un shunt (perdus dans un canyon), la plaque de pub dans l’Isorno (ferait mieux d’arranger la sortie au barrage)


Note générale : 4/4 !



 
 
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