Écrit par le bungalow 13 (Typhanie, Gaëlle, Laure et Lionel) et Valérie
Nous nous retrouvâmes le vendredi
19 avril au camping de Senterada afin de profiter de ce long week-end
de Pâques dans les canyons catalans.
Vu l’affluence record pour ce
séjour, on scinde en deux groupes l’effectif : d’un côté
Cathy, Sandrine, Typhanie, Gaëlle, Laure, Lionel, Jean-Luc et
Stéphane et d’autre part Carine, Valérie, William, Guerric,
Frédéric, Vincent, Benoit et Pascal.
Groupe 1
Samedi départ
8h30 pour Llenguadera y del diable : 20min de marche d’approche,
4h de descente, 5min de marche retour (sauf pour Jean-Luc qui a
trouvé un raccourci 2 minutes plus long…). C’est un bel
encaissement en conglomérat cependant un peu gâché par le nombre
de charognes rencontrées à tous les stades de décomposition, à
noter la longueur de ce canyon avec pas moins de 4km entrecoupés
d’une dizaine de rappels.
Retour au camping pour pique-niquer
au chaud avant de prendre le plan B avec les motivés, nous partirons
donc pour Pinyana (V3.A2.II) : 20min d’approche, 1h15 de
descente, 10min de retour et 3km de navette. Cependant pendant la
montée vers le parking amont, nous nous rendons compte que la
deuxième voiture trop basse ne montera pas étant donné le mauvais
état de la piste. Pas le temps de faire l’approche à pied, du
coup Laure se propose de faire la navette pour que le reste du groupe
puisse découvrir ce très bel encaissement avec 2 rappels et 1 saut.
Dommage qu’il soit si court…
Retour au bungalow vers 18h30. S’en
suivra un apéro commun dans le bungalow 12.
Départ 8h dimanche matin à la
découverte de l’Infern (V3.A2.III) : 1 tyrolienne, 50min
d’approche, 2h15 de descente, 1 tyrolienne et 5 min de retour. Nous
commençons donc la journée par la traversée du collecteur dans
lequel le canyon se jette grâce à une tyrolienne câblée installée
pour les canyonneurs et les grimpeurs du secteur. S’en suit une
bonne demi-heure de marche pour arriver à l’entrée du canyon.
Après le moment difficile où l’on enfile les combis mouillées,
nous rentrons vite dans le vif du sujet avec un premier rappel de 8m
que nous équipons RD et RG pour laisser le choix à ceux qui veulent
de passer hors d’eau. Après une section de marche, nous arrivons
dans l’obstacle majeur qui fait la renommée de ce canyon : un
magnifique rappel de 25m dans une grotte. Arrivé en bas, Lionel se
met à la recherche d’un possible siphon qui amènerait dans une
salle parallèle et rapidement l’entrée est trouvée. Avec ce
débit (débit correct moins) le siphon est en réalité une boîte
aux lettres de 40cm de hauteur sur 2m de longueur au bout de laquelle
nous découvrons effectivement une autre facette de la grotte avec
une jolie salle offrant quelques concrétions. Après quelques
photos, nous sortons de la grotte par un autre rappel de 6m. Nous
sommes désormais à l’air libre mais encore dans un très bel
encaissement où s’enchaîneront de la marche en rivière
entrecoupée de 4 ou 5 rappels plus ou moins arrosés… Nous
arrivons au bout du canyon qui se jette dans le rio Noguera, nous
remontons grâce à un petit chemin et quelques mains courantes
jusqu’à la tyrolienne de retour qui nous permettra de traverser le
collecteur.
Nous pique-niquons au parking où
nous apercevons l’autre groupe qui part à son tour dans l’Infern.
Direction ensuite le canyon de
Caramell (V3.A2.II) : 25min d’approche, 2h30 de descente,
et 20min de retour. Week-end de Pâques oblige, une chasse aux œufs
grandeur nature s’organise tout au long du canyon, aussi bien
pendant les rappels que dans les périodes de cheminement. Nous
commençons par quelques rappels secs avant de rejoindre un affluent
grâce à un beau rappel de 25m avec vasque suspendue. Nous profitons
de l’eau fraîche (ce canyon étant alimenté par des résurgences,
le débit augmente en même temps que la température de l’eau
baisse), quelques toboggans, de jolis encaissements avec des petits
rappels et désescalades plus ou moins faciles, des salamandres et
tritons.
Retour au camping pour 19h et ce
soir c’est resto au bar du camping : bonne ambiance générale
où la température est vite réchauffée grâce aux plaques
chauffantes posées sur la table pour les entrecôtes (à moins que
ce ne soit à cause du vino tinto !)
Lundi matin départ 8h30 après
avoir nettoyé les bungalows et chargé les voitures. Après avoir
initialement pensé faire le canyon de Boixols, finalement jugé trop
aquatique vues la température extérieure et la fatigue accumulée,
nous prenons la direction d’Estavill : 15min de marche
d’approche, 2h de descente, 10min de retour et 6km de navette…
Petit canyon sans prétention avec un début pas franchement
engageant : après 5 grosses minutes de bartassage pour
rejoindre le ruisseau (de boue…), nous nous frayons un passage tant
bien que mal pour arriver sur un beau rappel d’environ 25m en
conglomérat rouge, s’en suit une grosse portion de marche avec de
rejoindre un bel encaissement assez continu avec rappels et
désescalades... Nous nous changeons, faisons la navette et
rejoignons l’autre groupe au camping pour un dernier pique-nique en
commun qui clôturera le week-end avec de reprendre la route.
Groupe 2
Notre groupe est constitué de : Pascal et Benoit à l’encadrement, Guerric, William et Carine (les namoureux) , Frédéric, Valérie et Vincent.
Pour le 1er jour du séjour, ce sera départ à 8h30 pour les 2 équipes. Le réveil pique un peu pour un samedi, mais nous avons décidé de profiter pleinement de cette journée qui semble être la plus ensoleillée de ces 3 jours. Pour le 1er canyon de la saison, nos encadrants ont choisi Pinyanahistoire de nous mettre en jambe, un petit canyon très joli, mais tellement court que nous n’avons dû poser la corde que deux ou trois fois ! Une heure de marche d’approche, pour une heure de descente, c’est cher payé ! Nous restons sur notre faim et après un rapide pique-nique, nous nous lançons dans le Viu de Llevata. Magnifique canyon, donné pour 2h15 de descente, mais brrrr … un petit peu trop aquatique à notre gout, vues la température de l’eau et la météo. Coté timing, il nous faudra un peu moins de 3h pour faire le canyon, un timing correct pour un groupe de 8. Nous avons été suivis par un drôle d’insecte par moment … je devrais dire un drone d’insecte ! … vidéo disponible en bas de cet article.
La remontée du Viu assez courte mais intense nous réchauffera un petit peu en attendant les douches brûlantes, libérées par l’autre groupe arrivé un peu plus tôt. Après un apéro monstre, le dîner sera donc léger et nous rejoignons vite notre lit car le réveil est prévu à 7h00 demain.
La météo de dimanche est maussade. Les combinaisons sont encore mouillées de la nuit. La motivation manque pour certains. Nos encadrants ont choisi un canyon bien moins aquatique pour ce matin. Ça devait être Barrancos de Llenguadera y del Diable, mais sur recommandation de l’autre groupe qui y a fait des rencontres pas très agréables (carcasses d’animaux dans tous les états de décomposition), nous nous orientons sur Estavill, coté 1,8 sur DC. Il s’agit d’un canyon dans le conglomérat … pas très engageant en première approche, avec un premier rappel non équipé que nous poserons sur arbre, pour arriver dans une petite vasque sale encombrée de feuilles…. Une bouse ? Puis nous arrivons rapidement sur le premier rappel de 30m, dans une magnifique étroiture dans le conglomérat rouge. Finalement, une belle surprise que ce canyon qui nous enchante tous et un bon choix considérant la météo ! En avançant dans le canyon, nous surprenons une biche blessée à la patte arrière, qui effrayée, a réussi à franchir le dernier rappel de 2m sans corde ! cela nous rassure un peu quant à son avenir. De l’avis général, ce canyon mérite une note bien plus élevée.
En Après-midi, nous ferons Infern, LE canyon à faire dans la région : un superbe encaissement avec une grotte exceptionnelle, coté 3,1 sur DC.
L’accès au canyon se fait via une tyrolienne qui nous permet de passer de l’autre côté de la rivière et d’atteindre le début du canyon. La descente dans la grotte est magique, au point même que j’ai la sensation de salir cet endroit et que j’ai peu d’abîmer les concrétions calcaires…. Mais sensation ridicule puisque ce canyon est archi parcouru par les groupes ! Cependant, nous serons seuls dans ce canyon, comme dans tous les autres d’ailleurs… un bonheur. Retour par une tyrolienne, dont l’arrivée peut s’avérer un peu violente si aucune précaution n’est prise pour nous freiner …. N’est-ce pas Guerric!!!!
Retour au bungalow avant le restaurant. Ce soir, c’est Fiesta au restaurant du camping, avec une serveuse à la coupe de cheveux et à la démarche un peu surprenantes. Ils osent vraiment tout, ces espagnols ! Une belle histoire d’amour naîtra aussi ce soir, Frédéric a offert un magnifique tatoo a Jean-Luc … que cela dure longtemps.
Puisque le séjour se termine et que la pluie est annoncée en fin de matinée, notre groupe s’orientera vers le Bosc de Saradell pour le dernier canyon. Un petit canyon très court, coté 2,3 sur DC qui nous permet de terminer vers midi, juste avant la pluie, en parfaite synchronisation avec l’autre groupe. Frédéric tachera de nous convaincre une dernière fois qu’il est bien plus pratique canyonner sans sac, une corde enroulée autour du cou, mais sans succès !
Bravo l’encadrement pour ce timing parfait ! Nous mangeons au camping, avant de reprendre la route vers Toulouse... et pour d'autres, Paris
Un secteur intéressant avec de nombreux jolis petits canyons